Les tout premiers systèmes de poids et mesures étaient fondés sur la morphologie humaine. Les noms d'unités faisaient référence aux parties du corps : le pouce, la main, le pied... correspondaient aux dimensions du corps humain. Par conséquent, ces unités de mesures étaient variables, d'une ville à l'autre, d'un métier à l'autre, et selon le type d'objet à mesurer.

Ce manque d'unification du système de mesure était source d'erreurs et de fraudes dans les transactions commerciales, ce qui mettait un frein au commerce international et faisait obstacle aux progrès des sciences au niveau international.

Avec le développement de l'industrie et des échanges commerciaux, le besoin d'harmonisation des poids et mesures entre les pays s'est accru. Ce problème a été résolu au niveau législatif et scientifique par l'adoption d'un étalon de mesure (de distance ou de masse) faisant référence à un étalon fondé sur la nature. Une des premières mesures de ce type est le mètre, qui a été défini dans le décret de l'Assemblée nationale française du 7 avril 1795. Cette unité n'était pas définie arbitrairement, mais fondée sur la mesure de la Terre et comme la longueur égale à la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre, évaluée à partir de la mesure de l'arc de méridien entre Dunkerque et Barcelone.

Une fois adoptée l'unité de base de longueur, il devenait possible d'établir les autres unités de mesure telles que le mètre carré (pour les mesures de superficie) ou le mètre cube (pour les mesures de volume).

Le kilogramme a été défini à l'origine comme étant la masse d'un volume d'eau (décimètre cube), un liquide pratique et facile à utiliser.
Modifié le: dimanche 6 décembre 2009, 13:01